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Fermetures de classes : un solde négatif pour les écoles publiques
Pour la rentrée scolaire 2025, le projet de carte scolaire présenté par la direction académique des Hauts-de-Seine prévoyait initialement neuf fermetures de classes dans les écoles publiques d’Antony. En face, seules deux ouvertures étaient envisagées, soit un solde net de sept classes supprimées. Ce projet touche plusieurs établissements répartis dans la commune : les écoles Noyer-Doré, Rabats, La Fontaine, Edmond Blanguernon, Ferdinand Buisson et Paul Bert.
Les écoles Anatole France et Val-de-Bièvre figuraient aussi parmi les sites concernés par des fermetures. Toutefois, ces mesures ont été retirées après plusieurs initiatives en ce sens auprès de l’administration.
Malgré ces ajustements, les sept fermetures restantes demeurent inscrites au projet. Cela fait craindre une surcharge des classes à la rentrée de septembre. Dans ce contexte, une mobilisation locale est envisagée pour le mois de juin 2025 afin de contester ces décisions.
Des écoles du Noyer-Doré en attente de reconnaissance
Deux écoles du quartier Noyer-Doré, Anatole France et Noyer-Doré, font face à des difficultés importantes. Depuis leur sortie du dispositif REP (Réseau d’Éducation Prioritaire) en 2015, elles n’ont pas bénéficié de mesures compensatoires. Pourtant, les indices de position sociale (IPS) y restent faibles, et une forte proportion d’élèves rencontrent des difficultés : retards de langage, allophones, fragilités socio-éducatives.
Le dispositif Écoles à Attention Particulière (EAP), récemment créé dans les Hauts-de-Seine, vise justement à soutenir les établissements hors REP mais confrontés à des situations comparables. Une demande d’intégration des deux écoles au dispositif a été adressée à la direction académique par des élus municipaux d’opposition. Aucune réponse favorable n’a encore été communiquée.
La Cité éducative : vers un accompagnement global du quartier
Lors du conseil municipal du 3 avril 2025, les élus ont débattu d’un vœu visant à inclure le quartier du Noyer Doré dans le programme national des cités éducatives.
Trois collèges concernés par les élèves du quartier
Un projet de Cité Éducative a été proposé par l’État à la ville d’Antony. Ce dispositif national vise à renforcer l’accompagnement éducatif des jeunes résidant dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville. Il est coordonné par la préfecture, les services académiques et les collectivités territoriales, avec pour objectif d’intensifier la prise en charge éducative, d’améliorer la continuité éducative, le suivi de l’apprentissage et le développement des jeunes issus de ces quartiers.
Dans chaque Cité Éducative, un collège est désigné comme chef de file. Pour la Cité Éducative du Noyer-Doré, c’est le Collège Anne Franck qui a été choisi
Une question importante a animé les échanges : le périmètre retenu pour cette future cité éducative. En effet, seul un tiers des élèves du Noyer Doré poursuivent leur scolarité au collège Anne Franck. Les deux tiers restants sont répartis entre les collèges Henri George Adam (39 %) et Descartes (28 %).
Ce constat a conduit la majorité municipale à élargir le vœu initial. Le texte finalement adopté à l’unanimité demande l’intégration des trois collèges dans le dispositif. Anne Franck en tant que pilote, avec Henri George Adam et Descartes comme établissements associés.
L’école Anatole France en attente d’une reconnaissance REP
Le vœu souligne aussi la situation de l’école Anatole France, où 92 % des élèves vivent dans le quartier prioritaire du Noyer Doré. La municipalité plaide pour son intégration au réseau REP, afin qu’elle bénéficie de moyens spécifiques comme le dédoublement des classes.
Mais cette démarche se heurte à plusieurs obstacles. L’absence de collège REP dans le secteur complique la reconnaissance de l’école.
Les élus ont évoqué les limites de l’indice de position sociale (IPS) utilisé par l’Éducation nationale. Cet indicateur, utilisé pour déterminer l’éligibilité aux aides prioritaires, se base sur les élèves entrant en classe de 6e. Or, à l’école Anatole France, les élèves se répartissent entre trois collèges, ce qui fausse le calcul et sous-estime les difficultés sociales réelles de l’établissement, pourtant situé en quartier prioritaire (QPV).
Conséquence directe : malgré un contexte social défavorisé, l’école Anatole France n’a pas été retenue dans le nouveau dispositif « écoles à attention particulière ». En cause, un IPS jugé trop élevé.
L’école des Rabats encore en dehors du projet
L’opposition a souhaité que l’école des Rabats soit également incluse dans le périmètre de la cité éducative. Une demande que les autorités de l’Éducation nationale n’ont pas soutenue.
Les directives ministérielles privilégient actuellement les collèges. Pour augmenter les chances d’acceptation du projet, le vœu municipal a donc choisi de se concentrer sur ces établissements. L’intégration des écoles primaires pourrait être envisagée ultérieurement.
Une adoption à l’unanimité
Le vœu relatif à l’inscription des collèges Anne Franck, Henri George Adam et Descartes dans la cité éducative a été adopté à l’unanimité, traduisant un engagement partagé en faveur de l’égalité des chances pour les jeunes du quartier du Noyer Doré.
🔗 Pour en savoir plus : Voir ce débat en Conseil municipal
