Depuis le 1er janvier 2025, il est interdit de jeter ses vêtements, draps ou chaussures à la poubelle. Cette règle découle de la loi Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire (AGEC), qui impose désormais à chacun de trier ses textiles. À Antony, cette nouvelle obligation soulève des questions pratiques.
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La loi AGEC, un tournant pour la gestion des déchets
Promulguée en février 2020, la loi AGEC cherche à limiter la production de déchets et à préserver les ressources naturelles. Elle interdit notamment la destruction des invendus non alimentaires et encourage la réutilisation. Concernant les textiles, elle impose le tri systématique, y compris pour les vêtements abîmés.
Un impact environnemental lourd
L’industrie textile reste l’une des plus polluantes au monde. Elle émet près de 4 milliards de tonnes de CO₂ par an. La fast-fashion accentue le phénomène : des collections renouvelées sans cesse, des vêtements de moindre qualité, peu portés et vite jetés. En Europe, un vêtement sur trois acheté ne quitte jamais le placard.
En France, 62 % des textiles sont incinérés ou mis en décharge. De nombreuses pièces, impossibles à recycler, finissent dans des sites d’enfouissement. La loi AGEC entend enrayer cette logique.
Que faire de ses textiles à Antony ?
Donner ou revendre des vêtements propres et encore en bon état
Plusieurs associations locales permettent de prolonger la vie des textiles. Renseignez-vous auprès d’elles avant de vous déplacer.
- Vesti Saint-Max’ : apporter ses vêtements propres les mardis (14h-16h) et jeudis (14-17h) après-midi en dehors des vacances scolaires. Quelques mercredis et samedi également.
- La Trouvaille, située parvis de la Bièvre, récupère certains textiles. Attention : les structures sont souvent saturées. Seuls les vêtements d’été sont actuellement acceptés.
- Les Femmes Relais d’Antony (01 42 37 05 73) : elles ne collectent pas directement, mais peuvent orienter vers des familles ayant un besoin identifié.
- Kids&Mamas : propose un système d’échange de vêtements pour enfants et futures mamans.
- Association Saint-Raphaël (enfants)
- Croix Rouge, unité locale d’Antony
- Emmaüs à Longjumeau
Revendre ses vêtements via des plateformes comme Vinted ou Le Bon Coin reste également une bonne alternative.
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Recycler les vêtements abîmés
Les textiles trop usés devraient être déposés dans des conteneurs spécialisés ou en déchetterie. À Antony, ces solutions existent, mais elles restent peu accessibles. La déchetterie de Verrières-le-Buisson est difficile d’accès sans véhicule, et peu de bornes sont disponibles en ville.
Une initiative à suivre… mais absente à Antony
Depuis janvier 2025, Vallée Sud – Grand Paris a lancé un service expérimental de collecte des textiles à domicile dans deux communes voisines : Le Plessis-Robinson et Châtenay-Malabry. Il s’agit d’un service gratuit, sur rendez-vous, qui permet aux habitants de remettre directement leurs vêtements, linge ou chaussures à des agents de collecte.
Cette démarche facilite grandement le tri textile, tout en réduisant les dépôts sauvages et la saturation des bornes. Malheureusement, Antony ne fait pas partie de cette expérimentation.
L’absence d’un tel dispositif à Antony interroge. Deuxième ville la plus peuplée de l’intercommunalité, Antony devrait logiquement bénéficier d’un service aussi utile. Pourtant, à ce jour, aucune annonce n’a été faite par la municipalité. Cette inaction laisse les habitants livrés à eux-mêmes, contraints de jongler entre horaires restreints, trajets jusqu’à Verrières ou bornes débordées.
Alors que les enjeux écologiques sont majeurs et que la loi AGEC appelle à des changements concrets, on ne peut que regretter ce retard. L’élargissement du dispositif de collecte textile à Antony serait un signal fort, à la hauteur des engagements pris sur le territoire de Vallée Sud – Grand Paris.
Vers une consommation plus responsable
Adopter des gestes simples permet de limiter l’impact environnemental des textiles :
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Privilégier des vêtements durables
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Réparer avant de remplacer
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Participer à des bourses ou vide-dressings locaux
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Organiser des échanges entre voisins
Ces habitudes, faciles à mettre en œuvre, favorisent une consommation plus sobre et solidaire. À condition que les collectivités donnent, elles aussi, les moyens d’agir.
