Cinéma d’animation : Arco en avant-première à Sceaux

Arco, la fable futuriste d’Ugo Bienvenu au Trianon

Une rencontre exceptionnelle au Trianon de Sceaux

Le cinéma municipal Le Trianon à Sceaux accueillera le mercredi 22 novembre à 14h30 une rencontre autour du film Arco, en présence de Marie-Pauline Mollaret, critique de cinéma et programmatrice du Festival d’Annecy.
Cet échange s’inscrit dans le cadre de la Fête du cinéma d’animation, un rendez-vous national qui célèbre chaque automne la diversité du film animé.

Soutenu par l’ADRC, agence nationale pour le développement du cinéma en régions, l’événement permettra au public, jeunes comme adultes, de découvrir une œuvre singulière, récompensée du Cristal du long métrage au Festival international du film d’animation d’Annecy 2025.
Le film sera projeté au Trianon lors de plusieurs séances jusqu’au mardi 28 novembre, à différents horaires pour favoriser l’accès des familles.

Autres séances :

• Jeudi 23 novembre à 19h

• Vendredi 24 novembre à 13h30

• Samedi 25 novembre à 14h

• Dimanche 26 novembre à 13h45

• Lundi 27 novembre à 14h

• Mardi 28 novembre à 13h45

Le Trianon, lieu vivant du cinéma d’art et d’essai

Ouvert en 1921, le cinéma Le Trianon est l’une des plus anciennes salles des Hauts-de-Seine. Reconstruit par la Ville de Sceaux en 2003 sur son site d’origine, il est aujourd’hui géré directement par la municipalité.
Classé Art et Essai, il bénéficie des trois labels du Centre national du cinéma (CNC) :

• Patrimoine et répertoire

• Jeune public

• Recherche et découverte

Cette triple distinction souligne son engagement pour la diffusion des œuvres exigeantes et son attention au public familial. Par son intégration en zone piétonne et sa proximité avec les transports en commun, le Trianon est devenu un lieu de rencontre culturelle incontournable pour les habitants d’Antony, Sceaux et des communes voisines.

Un film poétique et visionnaire

Un récit à hauteur d’enfant

Dans Arco, Ugo Bienvenu imagine l’année 2075. Une fillette de dix ans, Iris, voit un garçon vêtu d’une combinaison arc-en-ciel tomber du ciel.
Il vient d’un futur lointain où le voyage dans le temps est devenu possible. Iris décide de l’aider à rentrer chez lui.
Ce point de départ simple ouvre un récit d’une grande profondeur, à hauteur de ceux qui hériteront du monde de demain : les enfants.

Le film parle du temps, de la mémoire et du lien entre générations. Sans discours appuyé, il interroge notre rapport à la nature et à la technologie, tout en restant accessible au jeune public grâce à un ton lumineux et des personnages attachants.

Une fable humaniste dans un futur sous cloche

L’action se déroule dans une société protégée par des bulles climatiques. Iris vit dans une maison ultra-connectée, entourée d’écrans et de voix artificielles.
L’arrivée d’Arco bouleverse son univers. Ensemble, ils entreprennent un voyage ponctué de découvertes et de rencontres inattendues, jusqu’à une grotte préhistorique où se cache la mémoire du monde.

Ugo Bienvenu propose une vision du futur qui refuse la noirceur : un monde imparfait, mais encore capable de beauté et d’imagination.
Cette approche sensible, entre poésie et science-fiction, fait d’Arco un film qui s’adresse autant aux enfants qu’aux adultes.

Le geste d’un auteur complet

De la bande dessinée à l’animation

Né en 1987, Ugo Bienvenu s’est d’abord illustré dans la bande dessinée. Son album Préférence Système a été primé à Angoulême pour sa réflexion sur la mémoire et le numérique.
Également illustrateur pour Hermès et réalisateur de courts métrages, il aborde chaque projet comme une œuvre dessinée à la main.
Dans Arco, cette exigence se traduit par une animation presque entièrement artisanale : chaque flamme, chaque larme a été dessinée image par image.
Seuls les visages ont été légèrement modélisés avant d’être redessinés pour retrouver une imperfection vivante.

Cette méthode confère au film une texture visuelle rare, mêlant rigueur graphique et émotion. Le spectateur retrouve la fluidité du dessin traditionnel, alliée à une mise en scène moderne et maîtrisée.

Une esthétique entre modernité et mémoire

Le film rend hommage à la grande tradition française de l’animation, de Paul Grimault à Michel Ocelot.
Les décors, faits de lignes épurées et de couleurs franches, évoquent autant la bande dessinée que les œuvres d’art contemporain.
Ugo Bienvenu revendique un cinéma « fait main », à rebours des standards numériques.
L’univers sonore, quant à lui, repose sur une bande originale discrète, presque organique, où chaque bruit d’environnement participe à l’émotion du récit.

Arco, miroir de notre époque

Transmission et responsabilité

À travers la rencontre d’Iris et d’Arco, le film évoque la transmission entre générations et la nécessité de préserver la mémoire collective.
Les adultes sont souvent absents ou lointains, tandis que les enfants prennent l’initiative et redonnent sens au monde.
C’est aussi un film sur la confiance et la curiosité, deux qualités essentielles pour aborder l’avenir.

Un regard tourné vers le public jeune

Arco n’est pas seulement un film d’auteur : c’est aussi une porte d’entrée idéale pour initier les plus jeunes à un cinéma d’animation exigeant et poétique.
Sa narration claire, ses dialogues simples et ses images dessinées à la main en font une expérience accessible.
Le Trianon, reconnu pour son engagement envers le jeune public, propose ainsi une programmation qui allie exigence artistique et plaisir de découverte.

Le rôle des cinémas municipaux

Cette rencontre autour d’Arco illustre le rôle que jouent les cinémas municipaux dans la vie culturelle du sud des Hauts-de-Seine.
À quelques minutes d’Antony, le Trianon contribue à la diffusion du cinéma d’auteur auprès de tous les publics.
L’accueil d’un film comme Arco confirme l’importance de ces salles dans la transmission d’une culture cinématographique vivante, ouverte et accessible.

Cinéma Le Trianon – Sceaux
3 bis rue Marguerite-Renaudin
92330 Sceaux
RER B : Parc de Sceaux ou Sceaux – à 10 min d’Antony