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Springsteen : le biopic à voir au Sélect d’Antony
Le cinéma Le Sélect accueillera, mercredi 5 novembre à 20h30, la projection du film Springsteen: Deliver Me From Nowhere. Ce biopic réalisé par Scott Cooper plonge dans l’intimité de Bruce Springsteen au moment où il compose l’un de ses albums les plus marquants : Nebraska.
La séance sera précédée d’une présentation assurée par les médiathèques d’Antony. Ce temps d’introduction permettra au public de découvrir l’univers du chanteur et les coulisses du tournage. Une manière de relier la musique, le cinéma et la culture au plus près des habitants.
Un film sur la naissance d’un disque légendaire
Sorti en 2025, Springsteen: Deliver Me From Nowhere s’inspire de l’ouvrage de Warren Zanes consacré à la création de Nebraska. Après le triomphe de The River en 1980, Bruce Springsteen choisit de s’éloigner des grandes tournées et des studios pour retrouver une forme de simplicité.
Installé chez lui, dans le New Jersey, il enregistre seul une série de chansons avec un magnétophone quatre pistes. Ces maquettes, d’abord destinées à être retravaillées, deviendront finalement la version définitive de l’album. Le film raconte cette période de retrait, marquée par la recherche d’une sincérité artistique et d’un rapport plus direct à la musique.
Jeremy Allen White, révélé par les séries Shameless et The Bear, interprète le chanteur avec justesse. Il donne vie à un artiste en proie au doute, partagé entre la notoriété et la nécessité de rester fidèle à lui-même. À ses côtés, Jeremy Strong et Paul Walter Hauser complètent la distribution.
Le portrait d’un musicien face à lui-même
Le réalisateur Scott Cooper, déjà connu pour Crazy Heart et Hostiles, signe un film intimiste. Il choisit de montrer Springsteen loin des projecteurs, concentré sur l’acte de création. La mise en scène privilégie la sobriété et la tension intérieure plutôt que la reconstitution spectaculaire.
La photographie du film, inspirée du New Jersey du début des années 1980, renforce cette atmosphère dépouillée. Cooper s’intéresse davantage à l’homme qu’à la légende, à un moment où la musique devient un moyen de compréhension du monde.
Bruce Springsteen, figure du rock américain
Né en 1949 à Long Branch, dans le New Jersey, Bruce Springsteen grandit dans une famille ouvrière. Passionné par la guitare et influencé par Elvis Presley, il fait ses débuts sur la scène locale d’Asbury Park. Son écriture, ancrée dans la réalité sociale des États-Unis, lui vaut une reconnaissance rapide.
Dans les années 1970, il publie plusieurs albums qui marquent durablement l’histoire du rock : Born to Run (1975), Darkness on the Edge of Town (1978) et The River (1980). En 1984, Born in the U.S.A. le propulse au rang d’icône internationale. Derrière le succès, l’artiste reste pourtant fidèle à une vision humaniste et à des chansons qui donnent la parole à ceux qu’on entend peu.
Surnommé « The Boss », Springsteen s’impose comme une voix engagée, attachée à la dignité du travail et aux valeurs de solidarité. Ses concerts, réputés pour leur intensité, traduisent cette même exigence d’authenticité.
Nebraska : la force de la simplicité
En janvier 1982, Bruce Springsteen s’isole chez lui pour enregistrer ce qui deviendra Nebraska. Loin du rock énergique des albums précédents, il choisit un ton acoustique. Seul avec sa guitare et son harmonica, il livre une série de récits sombres et poignants.
Les chansons racontent des vies fragiles et des destins contrariés. Johnny 99 évoque un homme acculé par la misère. Atlantic City parle d’un rêve perdu dans une ville rongée par le crime. Dans Highway Patrolman, deux frères s’opposent, l’un policier, l’autre marginal. Ces portraits dessinent une Amérique silencieuse, confrontée à ses contradictions.
Columbia Records, son label, s’attendait à un disque plus produit. Springsteen choisit au contraire de conserver les maquettes originales, jugeant que leur dépouillement servait mieux la vérité des textes. Ce choix fera de Nebraska un album à part, salué pour sa sincérité et sa profondeur.
Un film fidèle à l’esprit de l’album
Springsteen: Deliver Me From Nowhere reprend cette même démarche. Le film montre un artiste qui doute, qui cherche et qui se met en retrait pour mieux comprendre ce qu’il veut dire. Scott Cooper filme les silences, les hésitations, les moments de création, sans effets ni artifices.
La bande-son, discrète, laisse la place à la musique de Springsteen, souvent en arrière-plan, comme une présence constante. Le résultat est un film pudique, centré sur le processus créatif plutôt que sur la gloire ou la performance.
Un rendez-vous culturel à Antony
Cette projection s’inscrit dans la continuité des initiatives culturelles menées par la Ville d’Antony. Les médiathèques, partenaires de la soirée, proposeront une présentation autour de Bruce Springsteen, de son parcours et du contexte musical des années 1980. Elles reviendront aussi sur la place de Nebraska dans la carrière de l’artiste et sur son influence dans la musique contemporaine.
Avec cet événement, Le Sélect confirme son rôle central dans la vie culturelle antonienne. Le cinéma poursuit une programmation qui associe découverte, réflexion et partage, au croisement du septième art et de la musique.
En pratique
Film : Springsteen: Deliver Me From Nowhere
Réalisation : Scott Cooper
Avec : Jeremy Allen White, Jeremy Strong, Paul Walter Hauser
Durée : 2h00
Date : Mercredi 5 novembre 2025 à 20h30
Lieu : Cinéma Le Sélect, Antony
Présentation : par les médiathèques d’Antony
Accès : RER B – station Antony / Bus Paladin et RATP
Tarifs et réservation : sur le site du Sélect ou à l’accueil du cinéma
📅 Date : 5 novembre 2025 à 20:30
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📍 Lieu : Cinéma Le Sélect, 10, avenue de la Division Leclerc Antony
🔗 Pour en savoir plus : Réservations sur le site du Select
