Cyberviolences sexistes : une exposition à Antony

Une exposition pour comprendre les cyberviolences sexistes à Antony

Du 25 novembre au 4 décembre, l’espace municipal Le 11 – Espace Jeunes à Antony accueille l’exposition « Lutter contre les cyberviolences sexistes et sexuelles », conçue par le Centre Hubertine Auclert. Cette exposition invite les jeunes à réfléchir aux violences en ligne et au cybersexisme, à comprendre leurs mécanismes et à découvrir les moyens d’agir.

Installée au 11 boulevard Pierre Brosolette, face à la gare RER B, l’exposition s’adresse aux Antoniens de 11 à 25 ans, scolarisés ou résidant dans la commune. En douze panneaux illustrés, elle propose chiffres, témoignages, définitions et QR codes menant vers des ressources complémentaires.

Le 11 : un lieu d’échanges autour des cyberviolences

Lieu d’accueil et de dialogue, Le 11 – Espace Jeunes met régulièrement en avant des thématiques citoyennes. En accueillant cette exposition sur les cyberviolences sexistes, il confirme sa mission d’information et de prévention. Les jeunes peuvent y venir pour s’informer, échanger ou simplement découvrir les réalités du cyberharcèlement et du sexisme en ligne.

Le sexisme et le cybersexisme : comprendre les mécanismes

Le sexisme désigne toute attitude ou action qui exclut ou dévalorise une personne en raison de son sexe. Il repose sur des représentations sociales construites du masculin et du féminin, comme le rappelait la sociologue Andrée Michel dès 1986. Ces constructions hiérarchisent les genres et nourrissent les violences sexistes et sexuelles, y compris dans les espaces numériques.

Le cybersexisme en est une déclinaison en ligne : il s’exprime par des moqueries, insultes, diffusions d’images intimes ou usurpations d’identité. Ces comportements, souvent banalisés, participent à un continuum de violences entre le monde réel et le monde virtuel.

Identifier les formes de cyberviolences sexistes

Les cyberviolences sexistes regroupent plusieurs pratiques :

• harcèlement répété sur les réseaux sociaux ou par messages ;

• diffusion d’images intimes sans consentement ;

• envoi non sollicité de photos à caractère sexuel ;

• diffusion de rumeurs sur la vie privée ;

• atteinte à la réputation ou usurpation d’identité.

Ces violences peuvent toucher tous les publics, mais les adolescentes et jeunes femmes en sont les premières cibles. Elles provoquent des conséquences concrètes : anxiété, isolement, troubles du sommeil, perte de confiance. Comprendre ces mécanismes est essentiel pour prévenir le cyberharcèlement sexiste et protéger les victimes.

Une exposition éducative et interactive

À travers douze panneaux, l’exposition aborde les thèmes essentiels des violences numériques :

• le sexisme dans l’univers numérique ;

• la normalisation des corps en ligne ;

• le double standard sur la sexualité ;

• les cyberviolences envers les personnes LGBTQI+ ;

• le rôle des images intimes et des « nudes » ;

• les relations amoureuses à l’épreuve du numérique ;

• les conséquences psychologiques des violences ;

• les bons réflexes des allié·es.

Chaque panneau intègre des QR codes pour accéder à des vidéos, des témoignages et des conseils pratiques. Cette approche interactive vise à renforcer la compréhension des enjeux liés au cybersexisme et à encourager la solidarité entre pairs.

Le Centre Hubertine Auclert : acteur francilien de l’égalité

Le Centre Hubertine Auclert, qui a conçu cette exposition, est un organisme francilien dédié à l’égalité femmes-hommes. Il agit sur plusieurs axes :

• la mise en réseau des acteurs de l’égalité ;

• la création d’outils éducatifs sur les stéréotypes de genre ;

• l’observation des violences faites aux femmes ;

• la diffusion de ressources via l’« Égalithèque ».

Ce centre rend hommage à Hubertine Auclert, militante féministe française du XIXe siècle, pionnière du combat pour le droit de vote des femmes. Son engagement reste une référence pour celles et ceux qui œuvrent aujourd’hui contre les inégalités de genre.

Prévenir les violences en ligne : un enjeu collectif à Antony

Lutter contre les cyberviolences sexistes ne relève pas seulement des institutions : chacun peut agir. En apprenant à reconnaître un comportement violent, à soutenir une victime ou à signaler une publication, chacun contribue à un internet plus sûr.
Cette démarche de prévention s’inscrit dans les valeurs d’égalité et de respect que partage la ville d’Antony, à travers des actions éducatives et citoyennes menées tout au long de l’année.

Trouver de l’aide et agir

Pour toute personne victime ou témoin de cyberviolences sexistes, plusieurs dispositifs d’aide existent :

• le 3018, numéro national d’écoute pour les jeunes victimes de violences numériques ;

• le 3919, numéro d’aide aux femmes victimes de violences ;

• les associations locales et structures municipales d’accompagnement.

L’exposition du 11 rappelle qu’aucune violence n’est « virtuelle ». Les violences sexistes en ligne sont bien réelles et nécessitent écoute, accompagnement et sensibilisation.

Cette exposition à Antony s’inscrit dans une démarche éducative essentielle : permettre aux jeunes de mieux comprendre les cyberviolences sexistes, de s’en protéger et de devenir acteurs d’un numérique respectueux et égalitaire.

Infos pratiques

Exposition : Lutter contre les cyberviolences sexistes et sexuelles
Dates : du 25 novembre au 4 décembre
Lieu : Le 11 – Espace Jeunes, 11 boulevard Pierre Brosolette, 92160 Antony
Accès : face à la gare RER B Antony
Public : jeunes de 11 à 25 ans, scolarisés ou résidant à Antony
Entrée libre et gratuite